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Notre-Dame et les Saints fêtés dans les Bouches-du-Rhône et au-delà

Les fêtes votives dans le diocèse d'Aix et d'Arles

Evangélisation par le retour aux sources

De Arles à Salon de Provence, les deux tiers des fêtes votives du mois d'août 2012, souvent au nom d'un saint patron,  n'ont plus aucun aspect religieux ... 

VOIR   le tableau du webmaster

La popularité croissante des charrettes de St Eloi, St Roch et St Jean dans la région des Alpilles, avec messes, bénédictions et processions, montre s'il en est besoin, qu'il ne tient qu'à l'Eglise et ses membres locaux - curés et paroissiens - de rechristianiser les fêtes votives en y introduisant les dévotions aux saints patrons qui sont à l'origine de ces fêtes populaires ... quitte à les associer à des traditions du terroir : partout, des associations perpétuent les coutumes ancestrales comme un enracinement, une redécouverte du patrimone cultuel et culturel,un retour à des  valeurs battues en brèche par la post-modernité. 

Le webmaster

VOIR   l'article de La Croix sur les traditions provençales

FETE PATRONALE

Les grands pèlerinages honorent de grands sanctuaires, et bien des roumavages se contentent modestement d'offrir les marques de leur dévotion à des saints locaux, lesquels sont innombrables en Provence.

« Mais ce qui est plus caractéristique de la Provence, c'est que beaucoup de communes honorent un saint patron qui est différent du saint titulaire de l'église paroissiale, et il semble que presque partout,  le patron de la commune connaisse un plus vif succès que le saint qui désigne l'église. Le plus souvent, ce saint … se voit affecter pour son culte une chapelle distincte, éloignée de l'église paroissiale, quelquefois située en dehors même de l'agglomération, perchée sur une colline.

L'historien romantique Desmichels fait cette réflexion curieuse : '' Lorsque le voyageur demande ce que furent ces ruines qu'il aperçoit sur la montagne, les femmes et les enfants lui répondent : c'était là qu'était notre village du temps des Sarrasins. Au milieu de ces ruines s'élève ordinairement une chapelle confiée à la garde d'un pieux ermite. Cette chapelle fut jadis l'église du village qui n'est plus. Elle semble protéger les cendres des ancêtres que leurs descendants vont visiter chaque année le jour où la fête de la paroisse vient leur rappeler ce devoir. Cette commémoration de la vieille patrie précède toujours les jeux où la gaité préside, excitée par le son d'un instrument sarrasin, le tambourin (sic), et il n'est pas rare qu'une danse de même origine donne encore plus de solennité à la fête…'' »

Les descendants manifestent ainsi, dans leur roumavage à la chapelle perdue, la nostalgie de leurs racines qui, là-haut, attestent le terroir ancestral. De nombreux pèlerinages à ces chapelles isolées et perchées illustrent bien le caractère, fondamental, de la fête qui dans le présent fait perdurer le passé…

Mais la fête patronale, qui est quête des racines et exorcisme contre les dangers de l'avenir, prend en même temps ses distances par rapport au lieu officiel du culte.

Dans beaucoup de cas, la fête patronale a tendance à devenir fête communale, récupérant le jour chômé au profit de manifestations purement festives qui n'ont souvent plus de liens avec la dévotion au saint patron. Apparaît ainsi la fête votive telle que nous la connaissons.

  

FETE VOTIVE

Elle récupère aussi tout ce qu'avaient de militaire et de social les fêtes de jadis organisées par les abbés de la Jeunesse ou les Capitaines, chargés de mettre en évidence et de régler momentanément les problèmes de relation et de tension entre les classes sociales, entre les sexes, entre les âges, entre les villages voisins.  Privées de leur contexte religieux, les fêtes votives - qui conservent pourtant ce terme de voto ou de voeu - ont dorénavant des fonctions multiples dont la principale se reflète dans ce qu'il est convenu d'appeler la convivialité.

Avant la guerre de 14-18, la fête votive était  gérée par de jeunes hommes célibataires et marquait le rendez-vous  des garçons et des filles, comme une constitution et une reconnaissance publique des jeunes couples… L'exode rural et particulièrement le départ des jeunes  après la guerre de 14-18, priva la fête de son sens profond.

Le temps fort de la fête d'aujourd'hui, c'est moins le bal… et davantage les activités annexes de la fête d'autrefois. Le concours de boules prend une place de choix, ainsi que les manèges et les jeux de foire. S'il en est ainsi, c'est que la fête de la jeunesse est devenue la fête du village… Elle s'est aussi déplacée dans la saison, le recul du blé et le développement du raisin de table à vendanger en septembre ont permis la coïncidence entre temps des fêtes et temps des vacances.

Jadis, la fête était la célébration de l'intérieur.  Elle est devenue la rencontre entre les habitants et les résidents. Pour les premiers, elle reste le moment fort de la vie communautaire même si elle a changé d'objet social. Pour les seconds, elle est un moment important de leurs vacances ; mais pour eux, la vie communautaire n'est vécue que comme le lieu spectaculaire de leur intégration au village.

La fête votive de nos jours, pose le problème de la banalisation du folklore  et de la confusion des jeux. Pour être  vivante, la fête de village s'ouvre aux modes ludiques modernes, mais doit retrouver ses jeux traditionnels pour demeurer significative. Les organisateurs des fêtes contemporaines - héritiers des abbés de la jeunesse - s'emploient presque partout à rénover les coutumes anciennes.

Chaque région de Provence met évidemment l'accent sur la « spécialité du pays » : courses de taureaux  et abrivades  en région  mistralienne, courses de chevaux dans les Alpilles,  jeux nautiques à l'Isle-sur-la-Sorgue et joutes dans les ports du littoral, cavalcades et corsos dans les villes de l'intérieur.

Mais partout, on court les joies, selon l'expression provençale, courre li joio, c'est-à-dire qu'on concourt pour les prix.

Le sport est né dans les fêtes de village.                                                                                                                                                 

Avant le football… les jeunes gens avaient pour se mesurer les luttes, les joutes, les courses à pied ou à cheval…

Seul, le jeu de boules conserve son rôle à la fois distractif et compétitif. Il n'est pas de fête sans concours de pétanque, que les boulomanes connaissent depuis, dit-on, 1910, en remplacement du jeu à la longue attesté depuis la Révolution.

  

ROUMAVAGE  ou  ROUMEVAGE

En français romérage, le mot provençal venant de Roumo viaggi c'est à dire le voyage - ou pèlerinage - à Rome.

On appelle roumiou le pèlerin allant à Rome. 

Par extension, roumavage a signifié «pèlerinage» au sens large, et s'applique aujourd'hui aux processions des fêtes patronales ou votives d'une paroisse. Lou Roumavage à Santo Vitori, par exemple, est un petit pèlerinage local depuis Pertuis jusqu'à la montagne de Sainte-Victoire où se trouve une stèle sur laquelle sont gravés 4 textes en latin vers Rome (Est), en grec vers le Midi (Sud), en français vers le Nord, enfin le quatrième en provençal vers l'Ouest, lequel serait dû à Frédéric Mistral. En français, roumavage est devenu, par altération phonétique romeirage puis enfin romérage.

Cependant, beaucoup de participants ignorent la signification profonde du rite, se contentant d'un joyeux spectacle touristique vidé de son sens spirituel.

                                    

NOTE /  Dans les fêtes populaires provençales, il n'y a pas de danses sans une farandole, et pas de musique sans tambourinaires.

Le tambourin est un tambour très haut en noyer ou en hêtre, avec au-dessus une peau de veau mort-né et en-dessous une peau de chevrette.

Il est battu par une massette terminée par un gland d'ivoire que le tambourinaire tient de la main droite, tandis que de la main gauche il joue du galoubet, petite flûte percée de trois trous. VOIR :   tambourin et galoubet


Source : Les Fêtes en Provence, Jean-Paul CLEBERT, Editions Aubanel, Avignon, 1982.

  

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