CUGES-LES-PINS  03 août 2014

Le blason de la ville orne la façade de la mairie : "Fascé, d'or et de gueules de six pièces, au chef d'azur, chargé du mot CUGES d'or".  La fête de la Sant Aloi de Cujo Lei Pin dure 8 jours, cette année du 28 juillet au 04 août, et le dimanche, avant la messe de la St Eloi, le village rend hommage à ses enfants "Morts pour la France".

Le Monument aux Morts situé sur la place de l'église représente un Poilu de 14-18 montant la garde : sait-on seulement que le 22 août 1914 fut le jour le plus meurtrier de l'histoire de l'armée française, avec 27.000 morts au combat, en képi et pantalon rouge garance, chargeant l'ennemi à la baïonnette et au son du clairon ?

St Antoine-de-Padoue (à gauche), protecteur du village depuis qu'au XIVe siècle, le légat du pape d'Avignon avait fait don d'une relique authentique, est l'objet d'une réelle vénération et a valu à Cuges sa grande église de pèlerinage.

La statue de procession de St Eloi est placée près du choeur pendant la fête.

CUGES-LES-PINS  03 août 2014

Une grande bannière dans le centre du village au-dessus de la RN 8 annonce la fête.  Les Cugens en costume traditionnel se dirigent vers l'église (ici, le costume du cavalier, pantalon blanc, chemise blanche, foulard et taillole rouges, chaussettes et chaussures blanches).

Tôt le matin, les chevaux et autres équidés sont préparés pour la cavalcade, après le petit-déjeuner offert aux participants par le capitaine St Eloi 2014, au stade municipal.

Le Père William Astic, curé de la paroisse, sort sur le parvis pour accueillie les cavaliers, précédés par le gaillardet, avant l'hommage aux Morts pour la France devant le monument de 14-18.

Depuis la place de l'église, on regarde venir le cortège :  le gaillardet arrive depuis la mairie où le drapeau du village a été remis au capitaine, Fabien Giacomoni ;  à distance suivent les Fifres et Tambours de Notre-Dame de Signes, puis les cavaliers.

CUGES-LES-PINS  03 août 2014

EGLISE SAINT-ANTOINE :  La grande église de pèlerinage est trop petite pour la foule des Cugens et sympathisants veus célébrer la Saint-ELoi...

Le gaillardet (une bride richement décorée, toujours présente dans les cavalcades de Sant Aloi) est tenue à côté de la statue de St Eloi, près du choeur.

La haute figure de St Antone-de-Padoue, dans le choeur, est là pour rappeler que le grand saint est titulaire de l'église et protecteur des Cugens (son pèlerinage est à la mi-juin).

Après le chant d'entrée à la gloire du grand saint Eloi  "Grand Sant Aloi, mestre di mestre, artisan fin oubré galoi...", l'accueil des fidèles est fait également en langue provençale, par Jean-Louis Napoléone.

AVANT LA CAVALCADE

Les joueurs de fifre devisent, en attendant le début du défilé, sous l'oreille attentive d'un cheval portant la traditionnelle couverture blanche décorée aux couleurs rouge et or des comtes de Provence.

Anes et chevaux portent tous les accessoires définis par le protocole :  couverture blanche avec son gros noeud, et ses cocardes ou ses frises, plus la sangle pour le maintien de la couverture ... cavaliers et cavalières montent "à cru", les animaux marchant au pas et tenus en bride courte.

Anes, mulets et chevaux ont été pomponnés et habillés pour la fête de leur protecteur, St Eloi (Eloi, forgeron selon la légende, est devenu le saint patron des serruriers, forgerons, maréchaux-ferrants, charretiers, muletiers, et laboureurs, d'où la reconnaissance de toute la population rurale dont le sort est lié à l'abondance et la qualité des récoltes).

Les équidés sont prêts, attelés comme cet âne de Provence ou portant couverture pour un cavalier ;  ils sont tranquillisés par la présence bienveillante de leurs maîtres.

Les cavaliers et cavalières, jeunes et plus jeunes encore, sont prêts eux aussi, juchés sur des montures assurément dociles, et patientes.

Le nombre important de très jeunes cavaliers et cavalières montre que le Comité Saint-Eloi de Cuges est conscient de la nécessité de faire participer les petits très tôt afin qu'ils se prennent à aimer cette belle tradition pour en assurer plus tard avec fierté la continuité ...

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LA CAVALCADE

Les fifres et tambours démarrent en premier, derrière le gaillardet ...

Les attelages, premier passage en provenance de l'église ;  on remarque la calèche officielle où à pris place le Père William notamment... tous les styles de véhicles hippomobiles semblent s'être donné rendez-vous à Cuges-les-Pins :  voitures à deux roues ou à quatre roues, calèches, carrioles, charrettes du XIXe siècle, avancent lentement au rythme des chevaux, des poneys, des mulets ou des ânes.

Le costume du meneur (blodo, foulard rouge, pantalon bleu ou velours, chaussures de sécurité) et le costume de la paysanne (chemise de dessous blanche, jupon du dessous, corset, jupe des moissons, tablier de couleur, fichu tiré à 4 épingles, chaussettes blanches, souliers noirs, coiffe, cheveux rentrés à l'intérieur) sont strictement respectés ...

Le groupe traditionnel provençal "Lei Dansaïre de Loriot" arrivant ici précédé de tambourinaïre, est un groupe de danse folklorique d'Auriol, qu'on retrouvera dans les fêtes locales à Gémenos, au Garlaban ..

Troisième passage dans le village, et on ne se lasse pas de voir ces jeunes cavaliers sur leurs fiers destriers ... parfois aux grandes oreilles ;  toujours costumés de façon impeccable, ils ont largement mérité les ovations du public.

Le Père William est descendu de sa calèche pour se rendre devant l'église où il va maintenant bénir les cavaliers.

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LA BENEDICTION

Le Père William  bénit en fait tous les participants au défilé qui passent devant lui, à pied, en voirure à cheval ou cavaliers ainsi que tous les équidés :  les petits pains bénis sont donnés aux passagers et cavaliers pour être  partagés avec leurs ânes et chevaux... qui semblent apprécier !

Une file interminable de Cugens se présentent pour être bénis une dernière fois à la St Eloi par le Père William  qui va prendre en charge un autre ensemble pastoral du diocèse de Marseille. L'émotion etait palpable.

Le meneur et ses cavaliers-cavalières sont la plupart du temps les membres d'une même famille, que le Père WIlliam connaît fort bien depuis des années, alors c'est un au-revoir ....

Un mot avec chacun, et parfois c'est toute la famille qui est rassemblée dans une même carriole.

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L'APERITIF DEVANT LA MAIRIE  _ Pendant que le bar est préparé par les membres du Comité Saint Eloi, les fifres et tambours donnent une aubade aux Cugens qui attendent, pour beaucoup, sous les ombrages car il fait très chaud en ce début d'août.  C'est l'occasion pour le Père William d'échanger et de trinquer une dernière fois avec ses paroissiens.  La fête n'est pas finie pour autant, puisque il s'ensuit le banquet de la Saint-Eloi, des activités l'après-midi, un bal traditionnel folklorique le soir, éclatement de la bombe à minuit, aubade au nouveau capitaine, etc..